Tirer l’orignal ou le poète ?

La bête lumineuse de l'ONF
Rien de tel que l’arrivée du printemps pour donner le goût d’aller à la chasse ! Il reste encore plusieurs mois avant de pouvoir courir après des orignaux dans le bois, mais entretemps, je vous propose un film de l’Office national du film intitulé la Bête lumineuse :

La bête lumineuse par Pierre Perrault, Office national du film du Canada

La prémisse est simple. Une gang de gars – des québécois des années 1980 – vont à la chasse à l’orignal. Grosse bouffe, alcool et bois. On connaît la chanson. Mais pour introduire un élément d’intrigue Pierre Perrault introduit un novice dans le groupe, un poète en plus ! On comprendra qu’il s’agit d’un galon avec lequel on peut mesurer ou comparer la dynamique du groupe et l’état d’esprit de chacun.

En effet, le personnage m’est rapidement antipathique. Il occupe une large part du début du film avec des dialogues un peu caricaturaux. On le retrouve aussi à introduire la discorde à travers le groupe. Il est le seul personnage à faire référence au temps qui passe et à parler de sa femme qui lui manque. Aux âmes sensibles, abstenez-vous de quitter vos zones de confort.

En revanche, on a droit à quelques bons moments de chasse – des calls biens exécutés et quelques personnages proposant des techniques personnelles (pertinentes ou non).

Somme tout, si vous avez une démangeaison de chasse à gratter, ce film est un excellent exutoire en attendant la belle saison. Et si vous prenez le poète avec le ridicule qu’il mérite, le film devient divertissant !

En en plus, on peut l’écouter gratuitement directement du site de l’ONF – un bonus non-négligeable…