Des fois, je me demande si notre société ne risque pas de sombrer dans la plus profonde ignorance. On semble perdre des pans complets de connaissance à cause de nos habitudes de consommation.
Un exemple? Le bon vieux razoir. Regardez un vieux western, et le protagoniste se fait la barbe avec une bonne lame probablement aiguisée sur une lanière de cuir. Aujourd’hui, je vous met au défi de mettre la patte sur une « solution de gestion de pilosité faciale » qui n’est pas jetable. On ne serait même pas quoi faire d’une lame…
Autre exemple : les mouchoirs. On en achète à la tonne sous le format jetable, mais j’ai fait le pari des bons vieux mouchoirs lavables.
On me dit : « c’est pas dégeu de remettre un mouchoir dans lequel on s’est mouché dans sa poche? »Ce à quoi je répond invariablement par la même question : « as-tu déjà pigé un mouchoir papier jetable tellement plein de ta poche que tu n’arrives pas à l’ouvrir sans le déchirer? » Ça, c’est déguelasse. Entre nos hivers mortels pour les voies respiratoires et les allergies, je préfère le comfort de coton (Petit bémol pour la grippe – si ça sort vert, ça va dans du jetable).
Pour l’entretien, rien de plus facile : un petit tour dans la laveuse avec un brin d’eau de javel et du savon régulier et le tour est joué.
Maintenant, si seulement j’étais assez macho pour me razer à la lame…